Donald Trump a signé vendredi un décret qui permet de rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement cette frontière. La suspension de cette mesure a été décidée par le juge fédéral Jon Tigar de San Francisco (Californie), à la suite de recours déposés par des organisations de défense des droits civils.
L'une d'elles, l'American Civil Liberties Union (ACLU), fait valoir qu'aux termes de la loi américaine le droit de déposer une demande d'asile doit être accordé à quiconque entre dans le pays, que ce soit de manière légale ou non.
Un impératif de sécurité nationale
L'administration Trump fait valoir de son côté que sa mesure de contrôle de l'immigration répond à un impératif de sécurité nationale. Cet argument avait déjà été invoqué l'an dernier pour une mesure controversée d'interdiction de voyager aux Etats-Unis visant des ressortissants de pays à majorité musulmane.
Face à la progression de caravanes de migrants venus d'Amérique centrale, les États-Unis ont déployé 9000 militaires à la frontière sud et ont averti que seuls ceux qui passeraient par un point de contrôle officiel pourraient faire une demande d'asile.
Environ 3500 migrants sont arrivés ces derniers jours dans la ville frontière mexicaine de Tijuana, tandis que 3000 autres étaient attendus à partir de mardi, faisant craindre aux autorités des deux pays un passage en force.
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ats/ebz