"Si on arrive à un stade où on perd le contrôle ou s'il y a des violences, nous fermerons temporairement l'entrée dans le pays jusqu'à ce que la situation soit sous contrôle à nouveau", a dit le président des Etats-Unis devant des journalistes. "Je veux bien dire toute la frontière, le Mexique ne sera plus en mesure de vendre ses voitures aux Etats-Unis", a-t-il précisé.
Donald Trump avait déjà menacé mi-octobre, en pleine campagne pour les élections de mi-mandat qui se sont tenues début novembre, de fermer la frontière pour empêcher des milliers de migrants d'entrer dans son pays si le Mexique n'était "pas capable" de "stopper cet assaut".
Milliers de soldats
Depuis, alors que les migrants ont commencé à se masser à la frontière, le président républicain a envoyé des milliers de soldats sur place. Ces derniers sont autorisés à utiliser "la force létale s'il le faut", a-t-il ajouté, tout en assurant espérer que ce ne sera pas nécessaire.
Donald Trump a également pris un décret pour rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière. Mais cette mesure a été bloquée par la justice, dans une décision qu'il a vivement critiquée.
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"Beaucoup d'entre eux sont des criminels", a-t-il lancé, "vous avez vu ce qui se passe à Tijuana", du côté mexicain de la frontière, "ils commencent à se battre à mains nues dans les rues".
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Tension à Tijuana
La tension s'est effectivement accentuée à Tijuana dans le nord-ouest du Mexique. Plusieurs centaines de migrants ont manifesté près du poste-frontière avec les Etats-Unis. Les forces armées américaines s'entraînaient elles à repousser une éventuelle entrée en force.
Les migrants, en majorité des hommes, ont quitté jeudi à la mi-journée le refuge mis à leur disposition par les autorités locales pour se diriger vers le pont El Chaparral, situé à proximité du point d'entrée vers la Californie.
Le passage entre les deux pays a été fermé durant 15 minutes alors que l'armée américaine réalisait un "exercice à grande échelle de rapidité opérationnelle" impliquant des hélicoptères et plusieurs centaines de soldats et policiers.
afp/ats/pym