"La Suisse ne nous a présenté aucune preuve jusqu'à ce jour", affirme Sergueï Garmomine vendredi au micro de la RTS. L'ambassadeur russe en Suisse affirme que ces accusations doivent maintenant être écartées. On pourra ainsi "éviter la contamination d'un organisme sain, les relations helvético-russes", dit-il, citant l'ambassadeur suisse à Moscou Yves Rossier.
La Russie a été accusée de menées d'espionnage contre le laboratoire de Spiez (BE) et contre l'Agence mondiale antidopage à Lausanne. Serguei Garmomine conteste ces soupçons.
Questionné sur l'activité de renseignement des puissances étrangères en Suisse, l'ambassadeur de Russie admet leur existence historique mais ajoute: "La Russie n'est pas la seule. Mais quand on parle de la Russie, au lieu de preuves, on ajoute toujours 'probablement', comme quand on parle des hackers."
"Les vents de la Guerre froide se sont levés"
Interrogé sur le climat politique refroidi des relations entre la Russie et les Occidentaux, Serguei Garmomine considère que "les vents de la Guerre froide se sont levés", mettant en cause la responsabilité en particulier de l'OTAN, qui a avancé son influence vers l'est de l'Europe, "contrairement à ses promesses", affirme-t-il.
"La Suisse est un petit paradis sur terre"
En dépit des tensions liées aux affaires d'espionnage, l'ambassadeur de Russie affirme que "les Russes restent très attachés à la Suisse", qu'il présente comme un "petit paradis sur terre", invoquant la tradition des écrivains ou hommes politiques russes qui avaient des attaches en Suisse.
"Chaque pays a son modèle politique"
Questionné sur la situation politique en Russie, l'ambassadeur revendique la diversité des modèles politiques: "Chaque pays a sa spécificité. A quoi bon parler du fait qu'à un moment donné, tous ces modèles seront les mêmes? Chacun gardera sa spécificité."
Darius Rochebin/boi