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Ibrahim Maalouf condamné à quatre mois de prison avec sursis

Ibrahim Maalouf a toujours nié toute agression sexuelle. [AFP - Xavier Leoty]
Ibrahim Maalouf condamné à quatre mois de prison avec sursis. / Le 12h30 / 21 sec. / le 23 novembre 2018
Le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf a été condamné vendredi à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour agression sexuelle sur une collégienne de quatorze ans. Le musicien a toujours nié les faits.

Le tribunal correctionnel de Créteil, dans la banlieue de Paris, a également condamné le musicien à une amende de près de 23'000 francs. Lors de l'audience début novembre, le procureur avait requis six mois d'emprisonnement avec sursis.

L'artiste, qui était présent à l'énoncé du jugement, a toujours nié toute agression sexuelle, plaidant le "dépit amoureux" d'une jeune fille qui n'aurait pas supporté d'être éconduite.  Son avocate Maud Sobel a annoncé son intention de faire appel.

Deux versions

Durant le procès, deux versions s'étaient opposées: celle de la jeune femme, aujourd'hui âgée de 18 ans, qui avait raconté à la barre que le musicien l'aurait embrassée une première fois un soir à la sortie d'un cinéma en 2013. Et celle du trompettiste de jazz qui soutient avoir repoussé ses avances: "Je lui ai pris les poignets, je me suis éloigné d'elle, sans la brusquer."

Deux jours plus tard, selon la version de la plaignante, le musicien l'aurait à nouveau embrassée, cette fois dans son studio d'enregistrement, où elle faisait un stage. Il l'aurait "attrapée par le bassin", mimant un acte sexuel. "Je sentais son sexe derrière moi sur mes fesses", avait-elle déclaré aux enquêteurs.

Garde à vue en 2017

Le trompettiste avait maintenu à la barre que ce deuxième événement n'a jamais existé. "En aucun cas je n'ai eu d'attirance physique ou sexuelle" pour cette "adolescente", avait-t-il martelé, se sentant cependant "coupable" de "ne pas avoir su mettre des limites".

Les parents de la jeune fille avaient signalé les faits un an plus tard, après qu'elle s'est confiée à un médecin. Elle avait commencé à se scarifier et à avoir des troubles alimentaires, et a depuis effectué plusieurs hospitalisations et thérapies.

Une enquête avait été ouverte dans la foulée débouchant sur le placement en garde à vue en janvier 2017 d'Ibrahim Maalouf.

afp/gma

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