Carlos Ghosn, resté formellement PDG de Renault, n'a pas fait usage de son droit à garder le silence lors de son interrogation par la justice. Il a indiqué n'avoir jamais eu l'intention de dissimuler des revenus, selon des sources non identifiées citées par NHK.
>> Lire également : Nissan dénonce le "côté obscur" de Carlos Ghosn après son arrestation
Des hauts responsables de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi doivent se retrouver cette semaine aux Pays-Bas, l'un des sièges de cette alliance, lors de leur première réunion depuis l'arrestation du patron franco-libano-brésilien lundi, a indiqué dimanche le quotidien Yomiuri Shimbun.
Le sort de l'alliance discuté
Une vidéo-conférence est prévue lors de cette réunion pour les hauts dirigeants qui ne pourront y assister physiquement, précise le journal.
La réunion aux Pays-Bas était planifiée de longue date mais, à la suite des événements récents, le sort de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est susceptible d'y être discuté, ajoute le quotidien.
Bonus pas déclaré
Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir dissimulé ses revenus de président du conseil d'administration de Nissan à hauteur de 5 milliards de yens entre juin 2011 et juin 2015. Il lui est reproché d'avoir fait la même chose pour les trois exercices comptables suivants, ont indiqué vendredi les quotidiens nippons Asahi Shimbun et Nikkei, soit un total de 8 milliards de yens, l'équivalent de plus de 62 millions d'euros de revenus dissimulés aux autorités financières japonaises.
Celui qui a été révoqué jeudi de la présidence du conseil d'administration de Nissan est également suspecté de ne pas avoir déclaré un bonus de plus de 30 millions d'euros lié à des plus-values dégagées sur les actions, selon Nikkei.
afp/gma