Le ministère russe de la Défense, qui parle d'une cinquantaine d'intoxications, a aussi accusé dimanche les rebelles syriens d'avoir eu recours à des bombes au chlore à Alep. Le Front national de libération, l'alliance rebelle la plus importante présente dans les provinces d'Alep et d'Idleb (nord-ouest), a démenti toute implication.
La Russie a mené des frappes aériennes contre les positions de rebelles qu'elle accuse, a annoncé dimanche le ministère russe de la Défense. Moscou a informé les autorités turques, qui sont garantes du respect du cessez-le-feu dans la zone dite de "désescalade" instaurée dans la province d'Idleb.
Nombreux civils
Citant des "sources médicales", l'agence officielle Sana a rapporté dans la nuit de samedi à dimanche "107 cas de suffocation". De son côté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté "94 cas de suffocation".
Samedi soir, un photographe de l'AFP à Alep a pu voir arriver dans un hôpital des dizaines de civils ayant du mal à respirer, principalement des femmes et des enfants, qui ont été soignés à l'aide de masques à oxygène.
Depuis fin 2016, Alep, la grande métropole du nord syrien, est sous le contrôle total du pouvoir de Bachar al-Assad. Mais des secteurs à la périphérie ouest de la ville sont tenus par des groupes rebelles et djihadistes, qui contrôlent la province voisine d'Idleb, ultime grand bastion insurgé de Syrie.
agences/cab