Fin mai 2018, les niveaux de poussière relevés dans la ville minière de Kolwezi, en RDC, se situaient entre 150 et 300 microgrammes par mètre cube, indiquent Pain pour le prochain et Action de Carême dans un communiqué.
Ces valeurs atteignent jusqu'à 500 microgrammes sur les routes d'accès à la mine de cuivre et de cobalt Kamoto Copper Company (KCC), propriété de Glencore. Or, la valeur limite définie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 50 microgrammes.
Conséquence? Les maladies respiratoires se multiplient dans la région, en particulier à la saison sèche.
Pollution répétée des sols
Cette forte concentration de poussière, due aux nombreux camions qui roulent sur des routes non goudronnées, ne sont que l'un des problèmes relevés à proximité de KCC et de Mutanda Mining, la deuxième grande mine Glencore dans le sud-est de la RDC.
Des cas de pollution répétée des sols sont également rapportés. Et si les victimes de mauvaises récoltes ont été indemnisées, la compagnie suisse n’a pas révélé la composition exacte des substances qui ont fui, notent les deux associations.
Ainsi, concluent-elles, malgré une amélioration en matière d'approvisionnement en eau et de pollution d'une rivière, "la diligence raisonnable de Glencore en matière de droits humains et de l'environnement est incomplète".
jgal
La réaction du groupe Glencore à ce rapport
A la suite de la publication du rapport, le groupe suisse Glencore a réagi en mettant en avant ses efforts en République démocratique du Congo où il est présent depuis 2008. "Nous sommes déterminés à aider le pays à atteindre une croissance économique durable", indique-t-il. "Depuis 2007, nous avons réalisé des investissements considérables de plus de 6,5 milliards de dollars pour résoudre les problèmes hérités du passé, élargir et améliorer les capacités opérationnelles et le spectre afin de garantir l'avenir à long terme de KCC et de MUMI".
La compagnie assure également s'engager en faveur de la transparence, soutenir des entreprises locales et des projets liés à l'éducation, la santé et au développement d'infrastructures.