Après Fessenheim, deux réacteurs pourraient être arrêtés dans le prochain quinquennat, en 2025-2026, si la sécurité d'approvisionnement est assurée et si les voisins européens accélèrent leur transition énergétique, a indiqué le chef de l'Etat.
Deux réacteurs seront ensuite arrêtés en 2027-2028, et quatre à six réacteurs seront fermés avant 2030, en fonction de l'évolution des marchés de l’électricité et des systèmes électriques des pays voisins. Les réacteurs concernés seront définis par la suite, selon le président français.
Emmanuel Macron a encore précisé qu'il n'y aurait aucune fermeture complète de sites nucléaires, pour limiter les conséquences sociales et économiques pour les territoires. Il n'y aura par contre pas de décision avant au moins 2021 sur la construction de réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR.
Sur le nucléaire : concrètement, 14 réacteurs de 900 MW seront fermés d’ici 2035. Ce mouvement commencera à l’été 2020 avec l’arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim. Il se prolongera avec la fermeture de 4 à 6 réacteurs avant 2030.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 novembre 2018
Eolien et photovoltaïque
Le soutien au développement des énergies renouvelables va passer de 5 milliards actuellement "à 7 à 8 milliards d'euros par an", a-t-il poursuivi, évoquant un triplement de l'éolien terrestre et une multiplication par cinq du photovoltaïque d'ici 2030.
Enfin l'Etat ouvrira une réflexion sur le renforcement de sa participation au capital de l'entreprise EDF, en lien avec les enjeux et risques particuliers de l'activité nucléaire.
jzim avec agences
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"Gilets jaunes": il faut "entendre les protestations d'alarme sociale" sans "renoncer"
Emmanuel Macron a encore annoncé mardi que la fiscalité des carburants sera adaptée aux fluctuations des prix afin d'en limiter l'impact pour les Français qui utilisent beaucoup leur voiture.
Évoquant le mouvement des "gilets jaunes", qui a "donné lieu à des manifestations importantes et aussi à des violences inacceptables", il a souligné ne pas "confondre" les casseurs avec "la manifestation sur laquelle ils se sont greffés".
"Nous devons donc entendre les protestations d'alarme sociale mais nous ne devons pas le faire en renonçant à nos responsabilités pour aujourd'hui et pour demain parce qu'il y a aussi une alarme environnementale", a-t-il jugé.
Le président français a demandé au ministre de l'Ecologie François de Rugy de recevoir des membres des "gilets jaunes" mardi après-midi.