"Nous n'avons pas de médicaments!", "Stop à la violence de Pristina!", "Des droits de douane de 100% nous poussent dans des ghettos!", pouvait-on lire sur des pancartes.
Ces droits ont été imposés le 22 novembre après le refus d'Interpol d'accepter l'adhésion du Kosovo, rejet dont Pristina impute la responsabilité à Belgrade. Depuis la mise en oeuvre de cette barrière douanière, seuls deux camions sont entrés, a indiqué le porte-parole des douanes kosovares.
400 millions d'euros par an
Selon l'office kosovar des statistiques, la Serbie exportait jusqu'ici au Kosovo pour plus de 400 millions d'euros par an, principalement des produits alimentaires, consommés par les Serbes du Kosovo mais aussi par les Kosovars albanais.
Bruxelles et Washington ont demandé l'annulation de ces mesures, mais le Premier ministre Ramush Haradinaj a prévenu qu'elles resteraient en vigueur tant que la Serbie ne reconnaîtrait pas l'indépendance de son ancienne province, majoritairement peuplée d'Albanais.
afp/vkiss
L'ONU s'inquiète
Dans un communiqué, la mission de l'ONU (Minuk) a mis en garde contre toute "escalade des tensions" et estimé que la décision du Kosovo d'imposer une barrière douanière était "une violation claire" des accords commerciaux régionaux et "devait être retirée".