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L'Italie adopte une loi controversée pour durcir sa politique d'immigration

Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, (à droite), à l'origine du durcissement de la loi sur l'immigraion, avec le président du Conseil des ministres Giuseppe Conte et le vice-ministre Luigi Di Maio (de droite à gauche).
L'Italie adopte une loi controversée pour durcir sa politique d'immigration / La Matinale / 1 min. / le 29 novembre 2018
L'Italie a adopté mercredi un décret-loi controversé durcissant sa politique d'immigration, voulu par Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur et chef du parti d'extrême droite la Ligue.

La Chambre des députés a adopté le texte (après le Sénat début novembre et dans les mêmes termes) par 396 oui contre 99 non. 
Le gouvernement populiste formé par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) avait posé la question de confiance dans les deux chambres sur ce décret-loi.

Quatorze députés du M5S n'ont pas pris part au vote mercredi.

Durée des permis raccourcie

Le texte durcit la politique italienne en matière d'immigration. Il remplace en particulier les permis de séjour humanitaires, actuellement octroyés à 25% des demandeurs d'asile et d'une durée de deux ans, par divers autres permis, comme "protection spéciale", d'une durée d'un an, ou "catastrophe naturelle dans le pays d'origine", d'une durée de six mois, entre autres.

Il prévoit une procédure d'urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur se montrant "dangereux".

Regroupement dans de grands centres

Il réorganise aussi le système d'accueil des demandeurs d'asile, qui étaient encore 146'000 fin octobre et seront regroupés dans de grands centres par mesures d'économies.

Dans le volet sécurité, il généralise l'utilisation des pistolets électriques et facilite l'évacuation des bâtiments occupés.

afp/kkub

>> Information traitée dans le flash de 22h sur RTS La Première, le 28 novembre 2018

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L'Italie ne signera pas le pacte de l'ONU sur les migrations

Le gouvernement italien a par ailleurs annoncé mercredi qu'il ne signerait pas le pacte de l'ONU sur les migrations (Global Compact for Migration) comme s'y était engagé en 2016 le précédent exécutif de centre-gauche dirigé à l'époque par Matteo Renzi.

Le gouvernement ne participera pas au sommet prévu les 10 et 11 décembre à Marrakech où doit être définitivement adopté ce pacte "se réservant d'adhérer ou non au document seulement une fois que le Parlement se sera prononcé", a déclaré le président du Conseil Giuseppe Conte.

Non contraignant, ce texte de 25 pages, premier du genre sur ce sujet, vise à réguler les flux migratoires au plan mondial.