Mais pour les organisations de défense de l’environnement, ce n’est pas l’argent qui pose problème mais bien l’envie d’organiser un tel événement par la nouvelle administration qui prend ses fonctions dans un mois.
Le Brésil est connu pour sa capacité à organiser de grands évènements. Coupe du monde, Jeux olympiques, sommet de Rio +20, le pays dispose de toutes les infrastructures et de l’expérience. Renoncer à organiser la COP 25 pour des raisons budgétaires, comme vient de le justifier le Brésil, paraît peu crédible.
Climatosceptisme
La véritable raison est plutôt à chercher du côté du nouveau gouvernement. Le prochain ministre des Affaires étrangères est ouvertement climatosceptique et Jair Bolsonaro n’a jamais caché ses positions contre la protection de l’environnement.
Pour le nouveau président, les pays étrangers cherchent à empêcher le Brésil de tirer partie des ressources de l’Amazonie en souhaitant une protection renforcée. Organiser la COP 25 au Brésil aurait forcément mis en avant cette question alors que la déforestation a encore augmenté ces derniers mois.
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Anne Vigna/lan