Aussitôt après la publication des sondages de sortie des urnes, l'ex-président aujourd'hui en exil, Mikheïl Saakachvili, a dénoncé "une fraude électorale massive", dans un communiqué diffusé par la chaîne de télévision Rustavi-2 TV. "Je demande aux Géorgiens de défendre notre liberté, la démocratie et la loi. Je vous demande d'organiser des rassemblements pacifiques pour exiger des élections législatives anticipées", a-t-il ajouté.
Futur régime parlementaire
Il s'agit du dernier scrutin présidentiel au suffrage direct dans cette ancienne république soviétique du Caucase, avant de passer à un régime parlementaire. Même si le poste de président est devenu essentiellement symbolique après ces changements constitutionnels, le vote est un test pour le parti au pouvoir, Rêve géorgien.
Au premier tour le 28 octobre, Salomé Zourabichvili avait échoué à remporter plus de 50% des voix au premier tour, un score perçu comme un désaveu pour Rêve géorgien, fondé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili. Ancienne diplomate française, Mme Zourabichvili, 66 ans, était arrivée au coude à coude (38,64%) avec Grigol Vachadzé (37,73%).
La France, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, lui a adressé dans la nuit "ses plus sincères félicitations". "La nouvelle présidente pourra compter sur notre détermination à continuer à agir en faveur de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues", précise le communiqué.
ats/pym
Famille d'émigrés
Née en France dans une famille d'émigrés géorgiens, Salomé Zourabichvili fut nommée ambassadrice de France à Tbilissi en 2003 avant de se voir accorder l'année suivante la nationalité géorgienne et d'intégrer le gouvernement du président Mikheil Saakachvili. Elle avait été élue en 2016 comme candidate indépendante au Parlement géorgien.