Le bouillant chef d'Etat, qui s'était fait élire en 2016 en promettant d'éradiquer le trafic de drogue qui mine l'archipel, a presque toujours défendu les policiers impliqués dans sa campagne contre les narcotiques et qui sont accusés de graves violations des droits de l'Homme.
Mais il avait transigé avec cette ligne de conduite à la suite de la mort de Kian Delos Santos en août 2017, qui avait suscité un tollé et provoqué de rares manifestations contre cette "guerre contre la drogue".
La police avait affirmé que l'adolescent de 17 ans était un trafiquant de drogues qui avait tiré sur les policiers tentant de l'arrêter. Mais des images de vidéosurveillance avaient au contraire montré deux policiers traînant le jeune homme non armé. Il avait été abattu au sol de deux balles dans la tête.
Perpétuité
La famille Delos Santos n'a pas retenu ses larmes, jeudi, quand un tribunal du nord de Manille a annoncé la condamnation des trois policiers à la réclusion perpétuelle assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
"Je suis tellement heureuse car c'est la preuve que mon fils était innocent et n'avait rien à voir avec la drogue", a déclaré aux journalistes, la mère de la victime.
Cela veut dire que les policiers "peuvent être emprisonnés à vie s'ils ne cessent pas leurs violations."
ats/pym