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La COP24 s'ouvre en Pologne sur fond d'urgence climatique sans précédent

Le ministre polonais de l'environnement Michal Kurtyka présidera la 24e conférence de l'ONU pour le climat. [AFP - Janek Skarzynski]
La COP24 s'est ouverte à Katowice / Le 12h30 / 31 sec. / le 2 décembre 2018
Les représentants de près de 200 pays se sont retrouvés dimanche à Katowice, en Pologne, pour l'ouverture de la 24e Conférence de l'ONU sur le climat. Cette COP24 se déroule dans un contexte climatique particulièrement alarmant.

Désastres météo, incidence sur la santé ou les rendements agricoles, concentrations record de CO2 dans l'atmosphère, "les impacts du changement climatique n'ont jamais été aussi graves", a martelé la responsable climat de l'ONU Patricia Espinosa.

Avec l'accord de Paris en 2015, le monde s'est engagé à limiter la hausse de la température à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et idéalement à +1,5°C. Mais les engagements pris aujourd'hui par les signataires de Paris mèneraient à un monde à +3°C.

>> Voir les explications de Pascal Jeannerat au 19h30 :

Ouverture de la COP24 en Pologne: l'éclairage de Pascal Jeannerat
Ouverture de la COP24 en Pologne: l'éclairage de Pascal Jeannerat / 19h30 / 2 min. / le 2 décembre 2018

"Nous devons faire bien plus"

"Cette année devrait être l'une des quatre les plus chaudes jamais enregistrées. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère sont à un niveau record et les émissions continuent à augmenter", a affirmé Patricia Espinosa.

"Cette réalité nous dit que nous devons faire bien plus. La COP24 doit rendre ça possible", a ajouté la membre de l'ONU.

Les présidents de plusieurs précédentes COP doivent appeler dimanche cette conférence à envoyer un "message sans équivoque" concernant leurs ambitions. Tout retard dans l'action "rendra simplement plus difficile et plus coûteux de répondre au changement climatique". "Pas d'excuse. Notre climat est en feu et il est temps d'agir", a renchéri Greenpeace.

Rejet américain de l'accord de Paris

Les membres du G20, à l'exception des États-Unis, ont certes réaffirmé samedi leur soutien à l'accord de Paris. Malgré tout, "on ne peut pas dire que les vents soient très porteurs", estime Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales.

Ainsi, Donald Trump a répété au G20 son rejet de l'accord de Paris et le futur président brésilien Jair Bolsonaro, a évoqué une sortie de son pays également du pacte climatique.

agences/gma

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Marche pour le climat à Bruxelles

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour le climat à Bruxelles dimanche, au moment où la COP24 s'ouvrait en Pologne. Plus de 65'000 manifestants, selon la police, ont participé à la plus grande marche pour le climat jamais organisée en Belgique, estiment les organisateurs.

Dans une foule calme, des militants et de nombreuses familles avec des enfants tenant des pancartes ont scandé des messages demandant aux responsables politiques de faire plus pour assurer un avenir plus vert. "Les politiques, où êtes-vous? Vous devez être avec nous, le peuple. Il n'y a pas de planète B", a interpellé un membre de l'ONG Oxfam, Evert Nicolai.