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Des sénateurs accusent "MBS" d'avoir ordonné le meurtre de Khashoggi

Ici, le sénateur Bob Corker, interrogé à la sortie d'une réunion avec Gina Haspel, directrice de la CIA. [Jonathan Ernst]
Des sénateurs américains accusent MBS / Le Journal horaire / 26 sec. / le 4 décembre 2018
Des sénateurs républicains américains ont affirmé mardi, après avoir été informés à huis clos des conclusions de la CIA, n'avoir "aucun doute" sur le fait que Mohammed ben Salmane avait "ordonné" le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

Cette position contredit directement le président américain Donald Trump, qui avait déclaré que le service de renseignement n'avait "rien trouvé d'absolument certain".

"Je n'ai aucun doute sur le fait que le prince héritier" saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, "a ordonné le meurtre et a été maintenu au courant de la situation tout le long", a déclaré à des journalistes Bob Corker en sortant d'une réunion avec Gina Haspel, directrice de la CIA.

Chef de la puissante commission des Affaires étrangères, Bob Corker a affirmé n'avoir pas entendu au cours de la réunion, qui a duré environ une heure, l'enregistrement audio de l'assassinat de Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul, en octobre.

Plusieurs élus démocrates également convaincus

"Je pense qu'il (MBS) est complice du meurtre de Jamal Khashoggi au plus haut niveau possible", a ajouté Lindsey Graham, pourtant un allié de Donald Trump au Sénat.

Plusieurs sénateurs démocrates se sont également dits "convaincus" par le briefing de la CIA.

Journaliste critique du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi vivait depuis 2017 aux Etats-Unis, où il collaborait pour le Washington Post.

Des sénateurs qui ne fermeront pas les yeux

Bob Corker et Lindsey Graham ont par ailleurs reconnu l'importance de l'Arabie saoudite pour les Etats-Unis, notamment face à l'Iran. Mais aucun n'est prêt pour autant à fermer les yeux.

"L'Arabie saoudite est un allié stratégique et cette relation vaut la peine d'être sauvée, mais pas à tout prix", a martelé Lindsey Graham. "Notre position dans le monde et notre sécurité nationale seront plus affectées si nous ignorons MBS que si nous nous occupons de lui".

Mohammed ben Salmane "est fou, il est dangereux, et il a mis cette relation en danger" car il n'est pas "fiable", a-t-il également lancé.

afp/ther

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