"Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d'accord sur la conclusion à laquelle j'avais abouti il y a deux ans", a tweeté Donald Trump, avant d'ajouter: "L'accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l'énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde..."
>>Voir: le gouvernement français annonce un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants
Cette nouvelle attaque frontale du 45e président des Etats-Unis contre l'accord de Paris intervient au moment même où près de 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice, en Pologne, pour la 24e conférence mondiale sur le climat.
"Taxes d'extrême gauche"
Un peu plus tôt dans la journée de mardi, Donald Trump s'était déjà immiscé, de manière plus indirecte, dans le débat politique français, en retweetant le message d'un commentateur conservateur selon lequel la France est secouée par des émeutes "en raison de taxes d'extrême gauche sur l'essence".
"Les médias n'en parlent presque pas. L'Amérique est en plein boum, l'Europe brûle. Ils veulent cacher la rébellion de la classe moyenne contre le marxisme culturel", avait écrit Charlie Kirk, créateur de l'organisation conservatrice Turning Point USA.
"Les gens scandent 'Nous voulons Trump' dans les rues de Paris", avait-il ajouté, contre tout évidence, dans ce message auquel le compte Twitter de Donald Trump a offert la caisse de résonance de ses 55 millions d'abonnés.
Fake news?
Mais, selon les services de fact-checking de l'AFP, il semble que Charlie Kirk se soit basé sur une vidéo publiée le 2 décembre sur Twitter et relayée au moins 17'000 fois.
Et, de toute cette évidence, cette vidéo, présentée comme ayant été filmée en France, vient en réalité de Londres, et date probablement de juin.
afp/pym
Appel au calme
Le président français Emmanuel Macron a demandé mercredi "aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Il visait ainsi le risque de violences ce week-end liées à la crise des "gilets jaunes".
Les forces de l'ordre redoutent de nouveaux incidents samedi à Paris. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a exhorté mardi les Gilets jaunes "raisonnables" à s'abstenir de manifester.