L'Aquarius était devenu le symbole de la crise politique autour de l'accueil des migrants et était privé de pavillon depuis deux mois.
"Renoncer à l'Aquarius a été une décision extrêmement difficile à prendre", a déclaré dans un communiqué Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée, en déplorant "les attaques incessantes dont le navire et ses équipes ont fait l'objet".
L'ONG basée à Marseille "explore déjà activement les options pour un nouveau navire et un nouveau pavillon", et "étudie sérieusement toutes les propositions d'armateurs qui lui permettraient de poursuivre sa mission de sauvetage". "Nous refusons de rester les bras croisés sur le rivage alors que des gens continuent de mourir en mer", a assuré Frédéric Penard.
Pas de pavillon suisse
Pour expliquer cette décision, MSF a déploré "les attaques menées ces 18 derniers mois par certains États européens" et les "allégations grotesques de trafic de déchets et d'activité criminelle" visant les deux ONG.
L'Aquarius, qui mène des opérations de sauvetage au large de la Libye depuis 2016, est amarré à Marseille depuis début octobre dans l'attente d'un pavillon lui permettant de naviguer après le retrait de ceux de Gibraltar puis du Panama. Fin novembre, la justice italienne avait demandé le placement sous séquestre du navire pour une affaire de traitement illégal de déchets
Lundi, le Conseil fédéral avait décidé de ne pas attribuer de pavillon suisse au navire pour ne pas compromettre une approche européenne commune.
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agences/gma