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Moscou a proposé une coopération "politique" à l'équipe Trump en 2015

Le procureur spécial Robert Mueller, photographié en juin 2017. [AP Photo - Andrew Harnik]
L'équipe Trump s'est vu offrir une coopération politique avec Moscou en 2015 / Le Journal horaire / 24 sec. / le 8 décembre 2018
L'équipe de campagne Trump s'est vu offrir une coopération "politique" avec Moscou dès novembre 2015, nouvelle révélation dans l'enquête tentaculaire du procureur spécial Robert Mueller que Donald Trump ne cesse de vouloir discréditer.

L'information est sortie d'un document déposé vendredi par le procureur spécial, en prévision du prononcé de la sentence attendu mercredi pour Michael Cohen, l'ex-avocat personnel de Donald Trump, qui a reconnu le 29 novembre avoir menti au Congrès sur ses contacts avec la Russie pendant la campagne.

Mais Donald Trump comme la Maison Blanche ont vite balayé ces nouvelles révélations.

"Le président est totalement blanchi, merci!", a tweeté Donald Trump de façon sibylline.

La porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders a elle assuré que les nouveaux documents ne disaient "rien d'important qui ne soit déjà connu" sur le dossier Cohen.

"Impact phénoménal"

Dans son mémo de sept pages, Robert Mueller indique que Michael Cohen a reconnu avoir été en contact en novembre 2015 - huit mois avant que Donald Trump ne soit investi comme le candidat du parti républicain - avec un Russe affirmant être "une personne de confiance" du gouvernement.

Cet individu aurait proposé à Michael Cohen une rencontre entre Donald Trump et le président Vladimir Poutine, faisant miroiter "un impact phénoménal", tant politiquement que sur le projet immobilier que caressait Trump à l'époque de construire une "tour Trump" à Moscou.

Michael Cohen a cependant indiqué ne pas avoir fait suite à cette proposition, selon le mémo.

Irritation présidentielle

Ces derniers développements risquent d'irriter Donald Trump, qui a intensifié ces derniers jours ses attaques contre Robert Mueller et l'enquête russe, qu'il ne cesse de qualifier de "chasse aux sorcières".

Tôt vendredi, le président avait lancé sept tweets rageurs, témoins de sa frustration face à une enquête qui selon lui est infondée et a trop duré.

Il a dénoncé notamment les "nombreux conflits d'intérêt" présumés de Robert Mueller et promis un "contre-rapport" à celui que prépare le procureur spécial, dont personne ne sait à ce jour quand il sera rendu et sous quelle forme.

afp/pym

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"Peine importante" demandée pour Michael Cohen

Le procureur fédéral de New York Robert Khuzami, qui avait inculpé Michael Cohen en août pour fraude fiscale et bancaire, et violation des lois sur le financement des campagnes électorales, a demandé pour lui une "peine importante", de 51 à 63 mois de prison, soit environ quatre à cinq ans .

Le procureur estime que Michael Cohen - qui avait notamment tenté d'acheter le silence de Stormy Daniels sur sa relation présumée avec Donald Trump - avait commis des "actes graves et délibérés".

Les mensonges de Paul Manafort

Robert Mueller a aussi détaillé vendredi tous les mensonges reprochés à Paul Manafort, l'ex-directeur de campagne de Trump, qui avait pourtant promis de coopérer avec le procureur spécial.

Pau Manafort aurait notamment menti sur ses contacts avec un homme d'affaires, Konstantin Kilimnik, que les responsables américains soupçonnent de travailler pour les renseignements russes.