Carlos Ghosn , qui est toujours PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan, a omis de déclarer aux autorités boursières environ 5 milliards de yens (près de 43 millions de francs) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015, selon l'agence japonaise Kyodo et la chaîne publique NHK. Son bras droit Greg Kelly, arrêté en même temps que lui, a aussi été inculpé.
Le parquet a jugé que la responsabilité de l'entreprise était aussi engagée, car c'est elle qui a remis les rapports incriminés aux autorités boursières.
Garde à vue prolongée
La garde à vue de Carlos Ghosn a été prolongée lundi à Tokyo sur de nouveaux soupçons de minoration de revenus, cette fois entre 2015 et 2018, ont rapporté lundi des médias japonais.
Mais ça n'en est probablement pas encore fini: le parquet pourrait se pencher sur de possibles abus de biens sociaux que Nissan reproche à son ancien patron, tels que l'usage de résidences de luxe aux frais du groupe.
Un monde qui s'écroule
L'industriel libano-brésilo-français était arrivé au Japon le 19 novembre, alors tout-puissant patron de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors.
En l'espace de quelques minutes, son sort a basculé: interpellé par des enquêteurs du parquet sur des soupçons de malversations, le dirigeant âgé de 64 ans a aussitôt été envoyé dans une cellule d'un centre de détention de la capitale. Quelques jours plus tard il était limogé de la présidence des conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi Motors.
agences/gma