"Si certains pensent que le multilatéralisme concurrence la souveraineté, nous démontrons aujourd'hui qu'il est un acte de souveraineté", a dit le président de la Conférence, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourati. Plus d'une dizaine de pays, dont la Suisse, rejettent le Pacte ou ont reporté leur décision.
Soulignant les "efforts" consentis pour parvenir à ce pacte, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté à ne "pas succomber à la peur ou aux faux narratifs" sur la migration.
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"Nombreux mensonges"
S'exprimant à l'ouverture des débats, il a dénoncé les "nombreux mensonges" à propos d'un texte qui a soulevé les critiques des nationalistes et des partisans de la fermeture des frontières.
Le pacte, destiné à renforcer la coopération internationale pour une "migration sûre, ordonnée et régulière", doit encore faire l'objet d'un ultime vote de ratification le 19 décembre à l'Assemblée générale des Nations unies.
Texte non contraignant
Le texte, qui n'est pas contraignant, avait été validé en juillet dernier par l'ensemble des 193 pays membres de l'ONU sauf les Etats-Unis. Il recense 23 objectifs de coopération, des ambitions communes et responsabilités partagées en matière de migrations et précise noir sur blanc que chaque Etat est libre de décider qui il souhaite accueillir, ce qui n'a pas empêché de nombreux responsables de droite et d'extrême droite de le présenter comme un encouragement à l'immigration massive.
agences /kkub
Main tendue aux non-signataires
Le secrétaire général de l'ONU a tendu la main à Marrakech aux réfractaires ou, comme la Suisse, à ceux qui ont reporté leur décision sur le Pacte mondial des migrations. Juste avant l'adoption de l'accord, Antonio Guterres a souhaité lundi qu'ils en voient la "valeur".
Berne n'était pas totalement absente de la conférence de lundi. Nasser Bourati et la présidente de l'Assemblée générale de l'ONU ont rendu hommage à l'ambassadeur Jürg Lauber, visé par l'UDC, qui a copiloté les négociations.