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La junte thaïlandaise autorise à nouveau les partis à faire campagne

L'actuel Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-o-Cha. [afp - Anusak Laowilas / NurPhoto]
La junte thaïlandaise autorise à nouveau les partis à faire campagne / Le 12h30 / 1 min. / le 11 décembre 2018
La junte militaire au pouvoir depuis plus de quatre ans en Thaïlande a levé mardi l'interdiction de mener des campagnes politiques, à l'approche d'élections promises pour début 2019.

"Le peuple devrait avoir le droit de choisir les partis politiques qui administreront le pays et les partis devraient pouvoir faire campagne pour exposer leurs programmes", indique un article publié dans le journal officiel.

Les politiciens de tous bords, y compris ceux qui sont plutôt proches des idées conservatrices des militaires, réclament depuis des mois la levée de l'interdiction des activités politiques, notamment les meetings.

La junte avait déjà annoncé en septembre un "assouplissement" de l'interdiction des activités politiques, les partis étant pour la première fois depuis 2014 autorisés à recruter de nouveaux membres. Toutefois, il leur était toujours interdit de faire campagne.

Plusieurs nouveaux partis

Plusieurs dizaines de partis nouvellement créés se sont enregistrés ces derniers mois en vue des élections. A l'instar du Parti démocratique du Sia ou du Parti pour l'unité de la Thaïlande, la plupart des nouveaux entrants sont des novices en politique venus du milieu des affaires ou du monde universitaire, et plusieurs affirment leur étiquette pro-junte.

La vie politique thaïlandaise était dominée depuis près de 20 ans par le Puea Thai qui a remporté toutes les élections nationales depuis 2001, mais est aujourd'hui affaibli car ses figures de proue se sont exilées: Yingluck Shinawatra, Première ministre renversée par un coup d'Etat en 2014, vit en Angleterre pour échapper à une condamnation, et son frère Thaksin, lui aussi ex-Premier ministre, a également choisi la voie de l'exil pour échapper à une affaire de corruption.

Parmi les figures de la nouvelle génération d'opposants, le millionnaire Thanathorn Juangroongruangk, 39 ans, a lancé il y a quelques mois "Future Forward" ("En avant l'avenir"). Il a été inculpé en septembre, accusé d'avoir diffusé de fausses informations sur les réseaux sociaux en accusant la junte de tenter d'intimider ses rivaux.

afp/boi

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