Le nom et le visage de l'individu ont été révélés par la police mercredi soir, dans un appel à témoin. La police, dont 700 membres sont mobilisés, a décidé de lancer cet appel près 24 heures après le drame pour tenter de retrouver le fuyard, qui serait blessé.
Il est possible qu'il ait quitté le pays. Selon certaines sources, le tireur présumé aurait reçu un appel d'Allemagne avant la fusillade. La police soupçonne son grand frère, également fiché S et également introuvable, d'être en lien avec les évènements strasbourgeois.
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Le suspect avait tiré sur les passants, faisant trois morts et treize blessés, dont cinq graves, selon un bilan revu à la hausse après la mort d'un blessé, a annoncé jeudi par la préfecture du Bas-Rhin. L'un des 5 blessés graves de cette attaque est toujours en état de mort cérébrale, selon le parquet de Paris.
Parcours suisse
Connu des services de la police helvétique, l'auteur de l'attaque s'est rendu plusieurs fois en Suisse pour y commettre vols et crimes, rapportent plusieurs médias alémaniques, des faits remontant à six ans.
L'individu est venu plusieurs fois en Suisse sans toutefois y résider, révèle la Neue Zürcher Zeitung. Il a ainsi commis plusieurs vols dans les cantons de Zurich, Bâle-Ville, Saint-Gall et Zoug. Selon les documents que s'est procurés le quotidien alémanique, il s'est essentiellement agi de vols avec effraction et de dommages à la propriété.
Le tireur présumé s'est aussi présenté aux autorités suisses sous une fausse identité. Il a été condamné à dix-huit mois de prison. Aucun des crimes commis en Suisse n'était toutefois lié à une activité terroriste - c'est ce que montrent les documents du tribunal bâlois à l'origine de la condamnation - une information aussi confirmée par Fedpol. Les autorités suisses ont par ailleurs renforcé les dispositifs de sécurité à la frontière nord du pays.
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Pas de "gilets jaunes" à Strasbourg
A Strasbourg, le marché de Noël demeure fermé jeudi, les autres infrastructures ouvriront. Les Strasbourgeois sont appelés à participer à une prière interconfessionelle jeudi soir dans l'emblématique cathédrale de la ville alsacienne.
Au vu des évènements, les manifestations des "gilets jaunes" ont été interdites samedi à Strasbourg. Il s'agit de la seule ville française à interdire ces rassemblements. Côté politique, presque tous appellent au minimum à une trêve pour soulager les forces de l'ordre, à l'exception de La France insoumise.
Les "gilets jaunes" sont divisés. Certains appellent à ne rien lâcher, d'autres estiment qu'au vu du contexte, ils ont tout à perdre samedi. Mais ils veulent en revanche rester visibles sur les ronds points pour qu'on n'oublie pas leurs revendications. Le gouvernement pour sa part a appelé jeudi les "gilets jaunes" à ne pas manifester samedi.
Ariane Hasler/Katja Schaer/lgr
Un train arrêté en Suisse suite à une fausse alerte
Un train Bâle-Zurich a été arrêté jeudi matin à Frick (AG) suite à une fausse alerte d'une passagère qui croyait avoir aperçu à bord le suspect de l'attentat de Strasbourg. Plusieurs patrouilles ont été mobilisées.
La personne en question a été contrôlée, selon le porte-parole de la police cantonale argovienne, Roland Pfister. Il ne s'agissait pas d'un Nord-Africain.