Les inquiétudes présidentielles se sont intensifiées cette semaine alors que les conséquences des enquêtes fédérales impliquant ses anciens associés se font jour. Les alliés de Donald Trump estiment d'ailleurs que le maintien du soutien de l'establishment républicain est désormais crucial pour l'avenir de sa présidence.
Certes, Donald Trump affirme plus que jamais en public qu'il ne craint rien: "Il est difficile de destituer quelqu'un qui n'a rien fait de mal et qui a créé le plus grand boom économique de l'histoire de notre pays", a-t-il déclaré mardi dans une interview à l'agence de presse Reuters. "Je ne suis pas concerné, non. Je pense que le peuple se révolterait si cela se produisait."
Mais, selon NBC, le président a confié à ses proches qu'il était alarmé par cette perspective.
Versements
Mercredi, il a essuyé un nouveau coup dur, lorsqu'on a appris que l'éditeur du magazine National Enquirer avait passé un accord avec la justice américaine dans lequel il reconnaît le versement, lors de la campagne présidentielle de 2016, de 150'000 dollars à une ancienne mannequin disant avoir eu une liaison avec Donald Trump.
Et ces déclarations confirment celles de l'ex-avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui avait affirmé publiquement que la somme avait été versée à Karen McDougal à la demande de Donald Trump, pour empêcher que la révélation d'une liaison extra-conjugale ne ternisse l'image du candidat républicain.
Michael Cohen avait également déclaré avoir acheté le silence de l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels dans le même but, moyennant le versement de 130'000 dollars.
Et, c'est en partie pour avoir effectué ces versements que Michael Cohen a écopé de trois ans de prison.
Des sénateurs républicains doutent
Or, s'il était avéré que Donald Trump a bien donné l'ordre de procéder à ces paiements, les faits seraient passibles de poursuites pénales.
"Je crains que le président ne soit impliqué dans un crime", a carrément déclaré mardi aux journalistes le sénateur républicain de Louisiane Bill Cassidy.
Quant à son collègue, le sénateur de Floride Mario Rubio, républicain lui aussi, a déclaré: "Si vous enfreignez la loi, la punition s'applique à tout le monde. (...) et évidemment, si vous êtes dans une position de grande autorité comme la présidence, c'est aussi le cas. "
Absent du bureau
Et, pour couronner le tout, le président doit encore se doter d'une équipe d'avocats performants pour lutter contre l'avalanche annoncée d'enquêtes du Congrès et les retombées de celles menées sur ses collaborateurs.
Selon NBC News, il appellerait ses amis "hors Maison Blanche et ses alliés à Washington" pour échanger sur le sujet. Mercredi, on ne l'a d'ailleurs pas vu au Bureau ovale jusqu'à midi.
pym