La fillette, qui avait illégalement franchi la frontière en compagnie de son père et d'une douzaine d'autres personnes, est morte de déshydratation et d'un état de choc, selon le service américain des douanes et de la protection des frontières.
Elle n'avait "pas bu d'eau ni mangé pendant plusieurs jours". Prise de convulsions huit heures après avoir été placée en détention, elle a été transportée par hélicoptère à l'hôpital, où elle s'est éteinte.
Pluie de réactions
Le président américain Donald Trump a fait de sa ligne dure envers l'immigration clandestine l'un des étendards de sa présidence. Le milliardaire républicain a promis d'ériger un mur à la frontière avec le Mexique, où il a récemment déployé des milliers de soldats américains pour anticiper l'arrivée de "caravanes" de migrants en provenance d'Amérique centrale.
Depuis la révélation de cette affaire, les réactions se multiplient. Pour les ONG de défense des droits de l’homme, comme l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) qui exige l’ouverture d’une enquête, cela montre l’impréparation des services américains et le manque d’humanité dans la gestion de l’arrivée des migrants.
Davantage de militaires, pas de soins médicaux
Plusieurs membres de l’opposition démocrate mettent en cause la politique "extrêmement dure et inhumaine" de Donald Trump: "On a mis des milliers de militaires à la frontière sans renforcer les services médicaux", s'insurge un élu.
Très embarrassée par le dossier, la ministre américaine de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen a réagi en personne, présentant ses condoléances mais défendant ses équipes: selon elle, tout a été fait pour sauver cette petite fille, la faute est rejetée sur les familles qui font courir des risques énormes à leurs enfants en entreprenant cette traversée illégale de la frontière.
agences avec Pauline Simonet/kkub