"L'objectif est d'arriver à un degré de démolition suffisant pour pouvoir débuter dans la foulée les travaux de construction. L'objectif est que les travaux de construction commencent le 31 mars ce qui nous permettra d'avoir un pont pour Noël", a dit Marco Bucci.
La construction du nouveau pont est importante non seulement pour la ville et sa région, mais "pour toute l'Italie du Nord, et j'oserais dire, pour la France et la Suisse", l'ancien pont enjambant Gênes pour faire pa sser l'autoroute vers la France, a estimé le maire.
Premier chantier à 19 millions
Pour le moment deux grues et des instruments de chantier ont été positionnés à proximité des restes du pont. Les coûts de la démolition et du déblaiement sont estimés à 19 millions d'euros (21 millions de francs), ont indiqué vendredi les autorités.
Un consortium de cinq entreprises italiennes (Fagioli, Fratelli Omini, Vernazza Autogru, Ipe Progetti et Ireos) s'occupera de ce chantier.
Le 14 août, l'effondrement du viaduc Morandi, qui enjambait Gênes pour faire passer l'autoroute vers la France, avait fait 43 morts et des dizaines de blessés. Quelque 600 Gênois ont également perdu leurs logements dans ce drame et ils ignorent toujours s'ils pourront les retrouver.
Rapport suisse très alarmant
Cette étape intervient alors qu'un un rapport d'experts suisses dresse un tableau très alarmant de l'état du pont avant son effondrement. Des câbles corrodés, des gaines de protection totalement absentes à de nombreux endroits: les experts du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) de Dübendorf dressent un tableau très sombre de l'état du pont qui s'est effondré en août à Gênes.
Le projet originel prévoyait que les haubans soutenant le pont Morandi soient recouverts d'une gaine de métal. Mais, en analysant les 17 débris envoyés de Gênes, les experts suisses ont remarqué qu'un tel revêtement était complètement absent, rapporte l'agence italienne Ansa vendredi soir. L'absence de cette gaine aurait ainsi accéléré la corrosion des câbles, mais aussi de la partie externe du béton, "attaquée" par la corrosion en cours de l'acier.
Les analyses de l'Empa vont maintenant devoir être comparées avec celles faites sur place, sur d'autres débris du pont. Les trois experts chargés par le juge d'examiner les débris du pont, dont le professeur de l'EPFZ Bernhard Elsener, devront ensuite rendre leur rapport. Ce document devrait être prêt en principe pour la mi-janvier.
afp/alp