Construite au XIIe siècle, la mosquée et son minaret -surnommé par les habitants de Mossoul "la bossue" (Al-Hadba)- avaient été ravagés en juin 2017. L'armée irakienne avait accusé l'EI d'avoir placé des explosifs dans ces joyaux de la vieille ville.
L'EI, qui a détruit de nombreux sites historiques en Irak et en Syrie, avait rejeté la faute sur une frappe aérienne menée selon elle par la coalition internationale antidjihadistes.
Lieu de l'autoproclamation du groupe EI
C'est dans cette mosquée que le "calife" autoproclamé de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, toujours introuvable, avait fait son unique apparition publique connue en 2014. Après trois ans sous la coupe des djihadistes, Mossoul est revenue sous le contrôle du gouvernement irakien en juillet 2017 au terme d'une très violente bataille.
Dimanche, des dizaines de responsables politiques et religieux ainsi que des représentants de l'ONU et des pays de l'Union européenne se sont rassemblés sur la place sur laquelle donnait la mosquée afin d'assister à la pose de la première pierre. C'est un responsable religieux sunnite, Abou Bakr Kenaan, qui a posé cette pierre lors d'une cérémonie très sobre.
"Cette pierre, la première pour la reconstruction et la restauration du minaret Al-Hadba et de la Grande mosquée Al-Nouri, a été posée le 16 décembre 2018", est-il écrit.
ats/ther