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"Nous avons fait des erreurs dans la gestion de la crise des gilets jaunes"

Le Premier ministre français Edouard Philippe photographié lors d'un débat à l'Assemblée nationale, le 13 décembre 2018. [Reuters - Philippe Wojazer]
Edouard Philippe admet des erreurs sur les gilets jaunes / Le Journal horaire / 26 sec. / le 16 décembre 2018
Le Premier ministre français Edouard Philippe a concédé que l'exécutif avait "fait des erreurs" dans la gestion de la crise des "gilets jaunes". Il a aussi annoncé la tenue d'un débat sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC).

"Nous n'avons pas assez écouté les Français. Je reste persuadé qu'ils veulent qu'on transforme ce pays. Je leur dis que leur impatience est la mienne. Nous allons continuer à réparer le pays en les associant davantage", souligne le chef du gouvernement dans une interview au journal Les Echos à paraître lundi et mis en ligne dimanche soir.

Evoquant le RIC, une des principales revendications des "gilets jaunes", Edouard Philippe affirme qu'il "ne voit pas comment on peut être contre son principe. Le référendum peut être un bon instrument dans une démocratie, mais pas sur n'importe quel sujet ni dans n'importe quelles conditions".

Une hausse du Smic qui ne touchera pas tout le monde

"C'est un bon sujet du débat que nous allons organiser partout en France. Comme l'est le vote blanc", a ajouté le premier ministre, qui détaille par ailleurs les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des manifestants.

Le gain de 100 euros net pour les salariés proches du salaire minimum passera "par une hausse massive de la prime d'activité" qui sera versée "dès le 5 février pour compléter le salaire de janvier", affirme-t-il ainsi.

Cette hausse ne concernera donc pas tous les salariés au Smic, car la prime d'activité tient compte de l'ensemble des revenus du ménage. Mais "nous allons élargir le nombre de foyers éligibles (à la prime d'activité), qui passera de 3,8 millions à 5 millions", précise-t-il.

ats/ther

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Augmentation du déficit annoncé

Le déficit public de la France devrait s'établir à environ 3,2% du PIB l'an prochain, sous l'effet des mesures annoncées pour les "gilets jaunes", qui seront en partie contrebalancées par des dispositions touchant l'Etat et les entreprises, annonce le Premier ministre Edouard Philippe dans une interview aux Echos.

"Nous assumons une légère augmentation du déficit du fait de l'accélération de la baisse des impôts. Mais nous faisons attention aux comptes publics, et nous prenons une série de mesures, sur les entreprises et sur les dépenses, de l'ordre de 4 milliards. Cela devrait permettre de contenir le déficit à environ 3,2% pour 2019", déclare le Premier ministre dans cet entretien diffusé dimanche sur le site du quotidien.

Quand Emmanuel Macron commentait le modèle politique suisse

Invité de la RTS en janvier, le président français commentait le modèle suisse de démocratie directe. "On n’en est pas encore aux votations", disait-il, "mais je suis pour une Europe plus démocratique, créer plus d’adhésion."

La France débat actuellement du modèle suisse de démocratie directe, dans la suite de la crise des gilets jaunes, mais le débat sur le modèle suisse est récurrent. Emmanuel Macron répondait à la question de savoir si le système suisse peut inspirer l’Europe et la France : "Il faut aller vers une Europe plus démocratique. Faire des votations régulières dans toute l’Europe ça peut être lourd mais il faut une Europe plus souveraine, plus unie, plus démocratique."