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Theresa May rejette un second réferendum sur le Brexit

La Première ministre britannique, Theresa May, ne veut pas d'un nouveau référendum sur le Brexit. [Keystone - epa/Will Oliver]
Le Parlement britannique votera mi-janvier sur l'accord de Brexit / Forum / 3 min. / le 17 décembre 2018
Theresa May a sèchement rejeté lundi les appels qui se multiplient au Royaume-Uni pour un second référendum sur le Brexit, perçu comme une possible solution à l'impasse politique découlant de l'hostilité envers l'accord de divorce conclu avec Bruxelles.

"Ne rompons pas la confiance du peuple britannique en essayant d'organiser un nouveau référendum" sur le Brexit, qui "entraînerait des dégâts irréparables pour l'intégrité de notre vie politique", a dit la Première ministre britannique dans une déclaration aux députés à la chambre des Communes.

Ce deuxième référendum "ne nous avancerait probablement pas plus" et "diviserait encore notre pays au moment même où nous travaillons pour l'unir", a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que le vote sur l'accord conclu avec Bruxelles se déroulerait dans la troisième semaine de janvier, soit entre les 14 et 20 janvier.

>> Lire : La Suisse veut signer un accord avec le Royaume-Uni pour l'après-Brexit

Motion de défiance

Dans le même temps, le leader travailliste Jeremy Cobyn a annoncé le dépôt d'une motion de défiance à l'encontre de la Première ministre. Il a dénoncé un calendrier "inacceptable".

Le Labour, pressé par plusieurs formations d'opposition de moindre envergure, avait promis dimanche de contraindre Theresa May à faire voter le Parlement sur le Brexit avant Noël.

Le vote d'une motion de censure ne contraint pas le chef du gouvernement à démissionner sur le champ, mais par convention, il doit normalement demander une dissolution du Parlement et la tenue d'élections législatives anticipées. Cette motion a cependant peu de chances d'aboutir.

Le Brexit effectif fin mars

Le Royaume-Uni s'est prononcé à 52% en faveur d'une sortie de l'UE lors d'un référendum en juin 2016. Le Brexit doit se concrétiser le 29 mars prochain mais l'accord de divorce conclu en novembre avec Bruxelles à l'issue d'âpres négociations peine à convaincre les députés de tous bords politiques, qu'ils soient partisans d'un Brexit sans concessions ou défenseurs du maintien dans le club européen.

afp/sjaq/cv

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Risque de rejet élevé

Confrontée à la probabilité d'un cuisant échec, Theresa May a repoussé à janvier le vote sur l'accord, initialement prévu le 11 décembre.

Le risque d'un rejet du texte demeure toutefois très élevé: la dirigeante conservatrice est ressortie affaiblie d'un vote de confiance organisé au sein de son propre Parti conservateur, et elle n'a pas réussi à obtenir de nouvelles munitions pour convaincre le Parlement auprès des dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles la semaine dernière.

La Première ministre avait alors indiqué qu'elle poursuivrait les discussions avec l'UE afin d'obtenir des "assurances" sur l'accord, notamment une disposition destinée à éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, et son porte-parole a affirmé lundi que les échanges se poursuivaient "à tous les niveaux".