Parmi les victimes cette année, 63 journalistes professionnels, soit une hausse de 15%. Les victimes sont majoritairement des hommes (77 pour 3 femmes), travaillant localement. L'Afghanistan a été le pays le plus meurtrier pour les journalistes cette années, détrônant la Syrie à cette place depuis 2012.
Autre fait notable pour RSF, près de la moitié des journalistes se sont fait tuer dans des pays en paix, comme le Mexique (9 journalistes assassinés, 3e pays le plus dangereux), l'Inde et les Etats-Unis qui font leur entrée dans ce sombre palmarès après la fusillade sanglante contre la rédaction du Capitol Gazette.
Au total, plus de 700 journalistes professionnels ont été tués ces dix dernières années, selon RSF. Plus de la moitié des journalistes tués ont été "sciemment visés et assassinés", à l'instar de l'éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre.
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"Lutter contre l'impunité"
Secrétaire général de l'organisation Presse Embleme Campagne, Blaise Lempen salue l'idée d'une convention internationale renforçant la protection des journalistes, mais il insiste sur le fait qu'il est désormais temps de passer de la parole aux actes. "On voit qu'il y a une sensibilisation, mais ça ne sont que des déclarations d'intention, surtout ce qui manque c'est la lutte contre l'impunité."
agences/lgr