Le procureur reproche au réseau social d'avoir mal protégé les données de ses utilisateurs, les rendant vulnérables à des manipulations politiques durant la présidentielle américaine en 2016, dans l'affaire Cambridge Analytica.
Le scandale, du nom de l'entreprise britannique d'analyse qui a travaillé pour Donald Trump pendant sa campagne, a vu Facebook enregistrer plusieurs plaintes et plusieurs enquêtes ont été ouvertes depuis lors. Mais c'est la première fois que des poursuites sont formellement engagées.
Cette décision tombe alors que de nouvelles informations du New York Times révèlent le partage de données privées avec 150 entreprises tierces, dont Amazon, Spotify, Microsoft ou Netflix. Facebook a balayé mercredi ces accusations, affirmant n'avoir rien fait sans l'autorisation de ses utilisateurs.
Journée noire à la Bourse
Si c'est un fait connu que Facebook partage certaines informations avec des partenaires, le réseau social est accusé d'avoir, une nouvelle fois, dépassé les limites fixées en matière de confidentialité et de ne pas avoir suffisamment informé ses utilisateurs.
Cette énième polémique a fait dégringoler mercredi l'action du réseau social à la Bourse de New York (-7,25%) faisant de mercredi une journée noire pour le groupe californien et augmentant la pression sur son patron Mark Zuckerberg.
Romain Bardet/lgr