Dans sa lettre de démission, le ministre américain de la Défense n'évoque pas directement le dossier syrien, mais il sait que son départ sera interprété comme la marque de son clair désaccord avec Donald Trump, qui a annoncé mercredi le départ des quelque 2000 soldats américains stationnés en Syrie.
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"Je pense que me retirer est la bonne chose à faire", ajoute-t-il dans ce courrier qui a fait l'effet d'un véritable coup de tonnerre à Washington. Cet ex-général des Marines âgé de 68 ans insiste sur la nécessité pour les Etats-Unis de "traiter les alliés avec respect".
La démission de cet homme respecté sur la scène internationale, qui incarnait une forme de stabilité au sein d'une administration traversée de secousses, est un camouflet pour le président des Etats-Unis, qui apparaît de plus en plus isolé.
"C'est un jour très triste pour notre pays", a lancé Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants. En écho, Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, a déploré le départ de l'un des "rares symboles de force et de stabilité" au sein de l'équipe au pouvoir.
Leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell a réagi vivement: Les Etats-Unis doivent "garder une claire compréhension de qui sont nos amis et nos ennemis et reconnaître que des nations comme la Russie figurent parmi ces derniers".
Retrait d'Afghanistan
L'administration Trump a aussi annoncé un retrait "important" des troupes stationnées en Afghanistan a indiqué jeudi soir à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un responsable américain. Or, Jim Mattis avait plaidé et obtenu l'an dernier une augmentation des troupes.
Le Wall Street Journal et le New York Times évoquent le départ de la moitié des 14'000 militaires américains engagés sur le sol afghan dans ce conflit vieux de 17 ans lancé après les attentats du 11 septembre 2001.
agences/lgr