En début d'après-midi, à peine un millier de personnes étaient recensées à Paris, Marseille ou Nantes. L'affluence était supérieure à Bordeaux, où 2400 contestataires ont manifesté.
Le mouvement, qui dure depuis un mois et demi, a largement décru ces dernières semaines: 38'600 manifestants en France le 22 décembre, contre 66'000 une semaine plus tôt et 282'000 pour la première journée de mobilisation le 17 novembre, selon les chiffres du gouvernement.
Mais pour plusieurs membres de ce mouvement populaire, né hors de tout cadre politique ou syndical, cette baisse est due aux fêtes de fin d'année et ils prédisent une reprise très forte en janvier.
Vingtaine d'arrestations
A Paris, des manifestants ont envahi la voie de circulation du tramway et jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et procédé à plusieurs interpellations, avant que la situation ne revienne rapidement au calme.
Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont aussi éclaté à Rouen et Nantes. Au total en France, une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans la matinée et 17 placées en garde à vue.
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agences/boi/lgr
Dix morts et 1500 blessés
Depuis le début du mouvement en novembre, 10 personnes ont été tuées sur des points de blocage et plus de 1500 manifestants ont été blessés, dont une cinquantaine gravement.
L'Inspection générale de la police nationale, la police des polices, a été saisie par la justice de 48 affaires de violences policières présumées lors de manifestations de "gilets jaunes" et de lycéens, a précisé vendredi le ministère de l'Intérieur.
Coup dur pour le tourisme
La mobilisation a porté un coup aux hôteliers français qui ne feront pas le plein pour le Nouvel An, après un Noël mitigé: les touristes étrangers, surtout ceux au fort pouvoir d'achat, ayant été refroidis par les images des manifestations violentes liées aux gilets jaunes.