Trois fois reportées, ces élections générales à un tour doivent désigner le successeur du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis l'assassinat de son père en janvier 2001.
C'est la première fois que le Congo peut rêver d'une transmission pacifique du pouvoir d'un président à l'autre depuis l'indépendance en 1960.
Joseph Kabila a voté
Le président sortant a voté à Kinshasa avec son "dauphin" désigné, son ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary. Ils ont été suivis une heure plus tard par l'un des deux principaux candidats de l'opposition, Martin Fayulu.
"C'est un grand jour pour moi, c'est un grand jour pour le Congo parce que c'est la fin de la dictature, c'est la fin de l'arbitraire, c'est la fin (...) du système Joseph Kabila", a déclaré Martin Fayulu, que les sondages donnent vainqueur.
Pas d'incident majeur, mais des retards
Aucun incident majeur n'a été relevé jusqu'à présent dans cet immense pays à l'histoire agitée, où le vote a été reporté dans deux régions, officiellement pour cause de violences (Beni-Butembo dans l'est et Yumbi dans l'ouest). A Beni, des jeunes ont organisé un vote fictif pour protester.
De nombreux retards ont été enregistrés dans les centres de vote où les électeurs passent du temps à chercher leur nom et leur bureau sur les listes électorales.
Objet de toutes les polémiques depuis plus d'un an, la "machine à voter" a connu des couacs. Selon des témoins, elle n'a pas fonctionné dans cinq à six bureaux. Dans un bureau à Kinshasa, l'écran tactile s'est enrayé au deuxième bulletin de vote.
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ats/ebz
Résultats attendus pour le 6 janvier
Au total, les 40 millions d'électeurs inscrits ont le choix entre 21 candidats - dont la plupart n'ont même pas fait campagne ou se sont désistés au profit des favoris.
Joseph Kabila a renoncé à briguer par la force un troisième mandat interdit par la Constitution. Sa décision est intervenue avec du retard, puisque les élections ont été reportées trois fois depuis la fin de son second mandat il y a deux ans, en décembre 2016.
Les résultats provisoires seront annoncés le 6 janvier, avant d'inévitables contentieux devant la Cour constitutionnelle.