C'est à Santiago de Cuba, première ville conquise par la guérilla de Fidel Castro en 1959, qu'ont lieu les festivités qui s'annoncent discrètes et sans dignitaire étranger. Le frère du Lider maximo et ex-président Raul Castro doit prononcer un discours dans le cimetière où est enterré le père de la révolution.
A ses côtés devrait être présent le nouveau président depuis avril: Miguel Diaz-Canel, 58 ans, qui, contrairement aux frères Castro, ne jouit pas de la légitimité d'avoir combattu et renversé la dictature de Fulgencio Batista.
"Vive la révolution cubaine, vive Cuba, mes meilleurs voeux à Cuba", s'est-il exclamé lundi sur Twitter.
Grands défis pour le pouvoir cubain
Pour Stéphane Witkowski, président du Conseil d'orientation stratégique de l'Institut des hautes études d'Amérique latine interrogé dans le 12h30, la révolution de 1959 "est à un tournant de son époque", avec une transition générationnelle après l'épopée révolutionnaire cubaine, dans le sillage des frères Castro.
Le spécialiste identifie deux grands défis à relever pour Cuba. D'une part, il convient de mener à bien le projet de réforme constitutionnelle auquel près de 8 millions de Cubains ont participé et qui sera soumis à la population par référendum au mois d'avril.
"De grands défis économiques, aussi", énumère Stéphane Witkowski, "avec l'unification monétaire et des défis sociaux importants, avec la volonté de maintenir les acquis sociaux issus de la révolution de 1959, mais en même temps d'ouvrir le pays sur la scène internationale" en attirant les capitaux étrangers et en maintenant l'équilibre entre ouverture et acquis sociaux.
afp/ebz