Le président brésilien Jair Bolsonaro officiellement investi à Brasilia

Au moins 250'000 personnes venues de tout le pays se sont rendues sur l'Esplanade des ministères, un lieu emblématique où sont concentrés tous les pouvoirs de Brasilia. Avec des heures d'avance, des sympathisants du président avaient commencé à se retrouver tôt mardi dans le centre de la ville. Ils étaient pourtant moins nombreux que lors de l'investiture de l'ancien président Lula.

L'acte faisant de Jair Bolsonaro le 38e président du Brésil a été paraphé vers 15h (18h en Suisse) dans l'hémicycle de la Chambre des députés. Il y a signé le registre officiel, un petit livre vert, comme tous les chefs de l'Etat brésilien avant lui.

Il a dû prêter serment et s'engager à "défendre et appliquer la Constitution" tout en oeuvrant pour "l'Union, l'intégrité et l'indépendance du Brésil", plus de deux mois après avoir remporté l'élection présidentielle avec un programme d'extrême droite.

Rupture avec la politique de gauche

Le moment le plus attendu est la montée de la rampe du Palais du Planalto où Jair Bolsonaro recevra des mains de Michel Temer l'écharpe présidentielle, une pièce de soie jaune et verte, sertie d'or et de diamants.

Jair Bolsonaro, ancien capitaine de l'armée, a promis une rupture radicale avec des décennies de politique de gauche et de centre droit dans la première puissance d'Amérique latine. Il a appelé à un "pacte national" pour "libérer définitivement" le Brésil du "joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et du carcan idéologique".

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Système antimissile et avions de chasse

La cérémonie d'investiture se déroule sous haute sécurité: même les parapluies ont été interdits et l'impressionnant dispositif comprend, outre de nombreux check-points pour la foule, un système antimissile, vingt avions de chasse mobilisés et la fermeture de l'espace aérien.

"Pour votre sécurité, des tireurs d'élite ont été placés à des endroits stratégiques, ainsi que des agents spécialisés en défense chimique, radiologique ou nucléaire", avertissent des haut-parleurs placés sur des jeeps militaires circulant dans Brasilia.

Jair Bolsonaro avait frôlé la mort lors d'un attentat à l'arme blanche en plein bain de foule le 6 septembre 2018 et a depuis limité les sorties publiques.

>> L'interview de Stéphane Witkowski, spécialiste de l'Amérique latine, du Brésil et de Cuba, dans le 12h30 de la RTS :

AP/Keystone - Desmond Boylan

jvia avec agences