Un commando de cinq militaires avait pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement.
"Nous ne pouvons abandonner la patrie", a déclaré un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine dans son message télévisé, ajoutant que les institutions actuelles sont "illégitimes et illégales".
Le chef du groupe a ensuite "été arrêté", selon la présidence qui affirme dans un communiqué que "la situation est sous contrôle". Les forces de sécurité ont "pris le bâtiment de la radio d'assaut, abattu deux membres du commando et libéré les otages", selon le communiqué.
En l'absence du président Bongo
Cette tentative de coup d'Etat intervient alors que le président Ali Bongo est hospitalisé au Maroc après avoir été victime d'un AVC le 24 octobre, lors d'une conférence en Arabie saoudite. La vacance du pouvoir n'a pas été déclarée, mais son vice-président exerce le pouvoir sur décision de la Cour constitutionnelle.
Le 31 décembre, le président Bongo, qui est âgé de 59 ans, a pris la parole pour la première fois depuis son hospitalisation et son discours a renforcé les doutes sur sa capacité à gouverner.
Au pouvoir depuis la mort de son père Omar en 2009, Ali Bongo a été réélu de justesse en 2016 à l'issue d'une élection marquée par des violences meurtrières. Ancienne colonie française, ce petit pays de 2,03 millions d'habitants est gouverné par la dynastie Bongo depuis 41 ans.
agences/boi