Le député du Rassemblement national (ex-Front national) Louis Aliot a annoncé lundi sur BFMTV et RMC que Jordan Bardella avait été choisi parce que "dans cette période trouble, il faut aussi donner des signes d'espoir à notre jeunesse et montrer que dans des partis politiques pourtant bien installés comme le nôtre, on donne aussi la chance à des jeunes issus de milieux populaires".
Le bureau exécutif du parti d'extrême droite a validé ce choix de Marine Le Pen dimanche à l'unanimité de ses neuf membres. Le nom de Jordan Bardella circulait avec insistance depuis plusieurs semaines.
Issu d'un milieu modeste et d'ascendance italienne, Jordan Bardella a pris sa carte du FN à 16 ans. Critiqué pour son inexpérience au sein même du parti, le jeune homme s'est formé à la tête du Front National Jeunesse avant de se faire élire au Conseil régional d'Ile-de-France.
Deux écueils pour le Rassemblement national
Louis Aliot, par ailleurs compagnon de Marine Le Pen, avait envisagé un moment de conduire lui-même la liste avant de renoncer, préférant briguer la mairie de Perpignan. Jordan Bardella est donc propulsé en première ligne, alors que les européennes pourraient voir le RN grappiller du terrain, vu que cette élection est souvent vue comme un moyen de dénoncer le pouvoir en place.
Deux écueils pourraient toutefois entraver le marche en avant de la formation dirigée par Marine Le Pen. Le premier vient des gilets jaunes, car il se murmure que certains de ses membres voudraient transformer le mouvement en parti politique, puisant notamment son électorat à l'extrême droite.
Le second se nomme Nicolas Dupont-Aignan, qui a décidé de reprendre son indépendance après s'être allié à Marine Le Pen. Le fondateur de Debout la France entend même rejoindre un groupe européen concurrent de celui qui est structuré autour du Rassemblement national.
boi avec afp