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Le gouvernement français veut une nouvelle loi "anticasseurs"

Edouard Philippe sur le plateau de TF1 a annoncé un renforcement de l'arsenal répressif contre les violences lors des manifestations des gilets jaunes. [AFP - Eric Feferberg/pool]
Le gouvernement français veut une nouvelle loi "anticasseurs" / Le Journal horaire / 42 sec. / le 7 janvier 2019
Le Premier ministre français Edouard Philippe a annoncé lundi une nouvelle loi "anticasseurs", sur le modèle de la lutte contre le hooliganisme. Il a aussi promis un dispositif de sécurité "considérable" pour l'acte IX des gilets jaunes samedi.

"Dans bien des villes de France, les manifestations se sont passées pacifiquement, mais nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour déborder, pour casser, pour brûler. Ceux-là n'auront jamais le dernier mot dans notre pays", a affirmé le Premier ministre lundi sur le plateau du 20 heures de TF1.

Cette nouvelle loi doit muscler l'arsenal répressif en créant notamment un dispositif interdisant l'accès aux manifestations de casseurs identifiés avec la création d'un fichier spécial. "Elle peut être déposée et discutée par l'Assemblée nationale, début février", a affirmé le chef du gouvernement.

Le gouvernement veut également renforcer le principe du "casseur payeur", en leur imputant plus facilement la réparation de dégâts commis en cas d'attroupement.

Dispositif "considérable"

Un dispositif de sécurité "considérable" va être déployé pour encadrer la prochaine journée de mobilisation des "gilets jaunes" samedi, face aux débordements violents du week-end précédent, a par ailleurs annoncé Edouard Philippe, affichant les consignes de fermeté de l'exécutif face aux manifestants violents.

Le dispositif retrouvera son niveau de mi-décembre, à savoir près de 80'000 policiers et gendarmes dans toute la France, a précisé le Premier ministre. Plus de 5000 hommes seront déployés à Paris pour le maintien de l'ordre. Les blindés sur roues de la gendarmerie seront à nouveau déployés dans la capitale ce week-end.

afp/lan

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5600 personnes en garde à vue

Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" mi-novembre, quelque 5600 personnes ont été placées en garde à vue, et "un millier de condamnations" prononcées, dont plus de 150 avec mandats de dépôt, a affirmé lundi Edouard Philippe.