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Empêtré dans la crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron n'ira pas à Davos

Le président français Emmanuel Macron était présent à Davos en 2018. [Keystone - Laurent Gillieron]
Le président français Emmanuel Macron ne se rendra pas à Davos / Le Journal horaire / 35 sec. / le 11 janvier 2019
Emmanuel Macron n'ira pas au forum économique de Davos, qui se déroulera du 22 au 27 janvier, en raison d'un agenda chargé, notamment pour sortir de la crise des gilets jaunes", a-t-on appris vendredi auprès de l'Elysée.

Outre cette crise sociale qui touche actuellement la France, des raisons d'agenda sont invoquées par la présidence française. Si Emmanuel Macron ne participera pas au Forum de Davos, qui rassemble le gotha de l'économie mondiale, il réunira le 21 janvier à Versailles 150 patrons français et étrangers pour une nouvelle édition du sommet "Choose France" sur l'attractivité française, précise l'Élysée.

Ce choix s'inscrit aussi dans le contexte de la crise des "gilets jaunes", qui a mis en relief la nécessité de revitaliser des territoires appauvris. L'objectif est de montrer en exemple des entreprises ayant bénéficié d'investissements étrangers, souligne la présidence.

Après le "shutdown" de Donald Trump

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi qu'il ne se rendrait pas à Davos cette année en raison de la paralysie partielle de l'administration provoquée par son bras de fer avec la Chambre des représentants sur la construction du "mur" à la frontière avec le Mexique.

>> Lire : Retenu par le "shutdown", Donald Trump renonce à sa visite à Davos

L'annonce d'Emmanuel Macron intervient à la veille du 9ème samedi de mobilisation des "gilets jaunes", dont Paris et Bourges pourraient être les épicentres. Les autorités redoutent une mobilisation "plus forte" que la semaine précédente et "plus radicale".

L'acte 8 et ses 50'000 manifestants - comptabilisés par l'Intérieur - avaient déjà sonné le réveil du mouvement, après le creux durant les Fêtes, et malgré le début mardi du grand débat lancé par l'exécutif pour tenter de sortir de la crise.

Mobilisation et dérive violente redoutées

Pour ce samedi, le patron de la police nationale, Éric Morvan, anticipe "qu'on puisse revenir à un niveau de mobilisation qui se situe avant les fêtes de Noël". Le 15 décembre, le mouvement avait rassemblé 66'000 personnes partout en France, selon des chiffres officiels régulièrement contestés par les "gilets jaunes".

À Paris, le préfet de police Michel Delpuech s'attend, lui, à "plus de radicalité". "Nous observons semaine après semaine une dérive vers des comportements de plus en plus violents", a-t-il commenté.

agences/cab

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