"Le terroriste italien Cesare Battisti a été arrêté en Bolivie dans la nuit de samedi à dimanche. L'ex-activitiste d'extrême gauche a été remis dimanche par la Bolivie aux autorités italiennes à Santa Cruz (est), d'où un avion le ramenant vers Italie a décollé vers 17h00 locales (22H00 en Suisse), ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les principaux médias brésiliens ont indiqué que Battisti a été intercepté dans la ville de Santa Cruz de la Sierra, en citant des sources de la police fédérale brésilienne. Jair Bolsonaro a dans la foulée félicité les autorités responsables de cette arrestation. Un avion italien est d'ores et déjà en route pour la Bolivie avec des policiers à son bord.
Acte d'extradition signé en décembre
Le fils du nouveau président brésilien, le député Eduardo Bolsonaro, a réagi via un tweet en italien avec une photo de Battisti: "Le Brésil n'est plus une terre de bandits. Matteo Salvini, le 'petit cadeau' va arriver". "La belle vie est terminée", a immédiatement réagi le ministre italien de l'Intérieur. Depuis son arrivée au pouvoir, le dirigeant de la Ligue avait indiqué qu'il redoublerait d'efforts pour obtenir l'extradition de l'ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme.
"Battisti est détenu! La démocratie est plus forte que le terrorisme", a tweeté de son côté Antonio Bernardini, ambassadeur d'Italie au Brésil.
L'ex-président brésilien Michel Temer avait signé mi-décembre l'acte d'extradition réclamé depuis des années par l'Italie, où il a été condamné par contumace en 1993 à la prison à perpétuité pour quatre homicides et complicité de meurtres dans les années 70.
ats/jvia
Au Brésil depuis 2004
Ancien militant d'un groupe d'extrême gauche classé comme terroriste par la justice italienne, les Prolétaires armés pour le communisme, Cesare Battisti affirme être innocent de ces meurtres. Il a vécu exilé au Brésil depuis 2004, après avoir passé près de 15 ans en France.
Au terme d'un séjour en prison et d'un long processus judiciaire pour l'extrader, le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2011) avait décidé en 2010 de ne pas livrer le fugitif à l'Italie.
Jair Bolsonaro, président d'extrême droite qui a pris ses fonctions le 1er janvier, avait, lui, réitéré en décembre son intention d'extrader l'ancien militant, affirmant sur Twitter que le gouvernement italien pouvait "compter" sur lui pour le renvoyer vers son pays d'origine.