Depuis la Maison de la Mutualité à Paris, Marine Le Pen a présenté dimanche la liste du Rassemblement national (ex-Front national) pour les élections européennes de mai.
Cette liste sera conduite par son fidèle et jeune porte-parole, Jordan Bardella, dont ce sera le baptême du feu.
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Parmi les 12 premiers candidats de la liste figurent "un tiers de sortants, un tiers d'entrants et un tiers de ralliés".
La tête de liste Bardella est suivie d'Hélène Laporte, conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine, puis de l'ex-ministre sarkozyste Thierry Mariani, de l'eurodéputée sortante Dominique Bilde et de l'essayiste Hervé Juvin. L'eurodéputé Nicolas Bay est à la septième place.
"Basculement politique"
Les élections européennes seront un "grand basculement politique", a présagé Marine Le Pen, qui veut faire de ce scrutin un "référendum anti-Macron".
"Dans le contexte de la saine révolte populaire des Gilets jaunes, cette élection européenne du 26 mai 2019 (..) offre l'occasion de dénouer la crise politique née de l'aveuglement, de l'intransigeance, du mépris de classe, de la spoliation fiscale et de la déconnexion humaine d'un président", a déclaré la présidente du RN à ses partisans.
"Pour les électeurs l'enjeu sera clair, il s'agira de battre Macron ! La seule force en mesure de battre Macron c'est notre liste", a ajouté Marine Le Pen.
Bon score attendu
Un sondage paru il y a dix jours donne le RN en tête dans les intentions de vote aux Européennes de mai 2019.
"On est dans la perspective de très bons résultats pour plusieurs partis de droite nationaliste", dont le RN, a confirmé dimanche dans Forum Pascal Delwit, professeur de sciences politiques à l’Université Libre de Bruxelles, rappelant que plusieurs formation avaient déjà réalisé d'excellents scores en 2014.
agences/ptur
En Allemagne, l'AfD fait campagne pour une sortie de l'UE
Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) a aussi adopté dimanche son programme pour les Européennes. Réuni en congrès à Riesa dans la région de Saxe, son principal bastion électoral, l'AfD a décidé de faire campagne en faveur d'une sortie de l'Allemagne de l'Union européenne.
Les délégués du mouvement l'ont fait prudemment, sans fournir de date et en stipulant que le "Dexit", version germanique pour Deutschland du Brexit britannique, devrait intervenir "en dernier recours". C'est la première fois dans l'histoire allemande d'après-guerre qu'un parti ose ouvertement remettre en cause l'idée de l'appartenance nationale à l'UE.