Condamné en première instance en novembre à quinze ans de prison et 150'000 yuans d'amende (presque 22'000 francs), ce Canadien de 36 ans avait fait appel.
Mais la démarche s'est retournée contre lui, la Haute cour de la province du Liaoning (nord-est) jugeant le verdict trop "indulgent" au vu de la gravité des faits.
"Le tribunal rejette totalement les explications et la défense de l'accusé, car elles vont à l'encontre des faits", a indiqué le juge en prononçant le verdict dans une salle d'audience comble, où septante observateurs avaient pris place, dont des diplomates canadiens et trois journalistes étrangers.
Le condamné clame son innocence
Le Nord-Américain, qui a encore clamé son innocence, a acquiescé lorsque le juge lui a demandé s'il avait compris le verdict. Il peut désormais faire appel de la peine. "Je ne suis pas un trafiquant de drogue. Je suis venu en Chine pour faire du tourisme", a-t-il assuré à l'issue de son procès.
Le ressortissant canadien affirme qu'un ami lui a recommandé un traducteur touristique, puis qu'il a ensuite été impliqué à son insu dans un réseau international de trafic de drogue. Les procureurs chinois lui reprochent eux de faire partie d'un gang qui prévoyait d'envoyer 222 kg de méthamphétamine en Australie.
En réaction, le Premier ministre canadien a estimé que cette condamnation était "arbitraire" et "très inquiétante". ""Nous allons continuer d'être là pour défendre les intérêts de tout Canadien (...) soumis à la peine de mort", a-t-il ajouté.
afp/sjaq
Tensions entre la Chine et le Canada
Ce procès intervient à l'heure où les relations diplomatiques sino-canadiennes sont tendues depuis l'arrestation début décembre par le Canada - sur demande américaine - de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois Huawei.
Dans la foulée, la Chine avait arrêté deux Canadiens, un ex-diplomate et un consultant, les accusant d'avoir "menacé la sécurité nationale", mais ces interpellations sont largement perçues comme des mesures de rétorsion.