Le tribunal a estimé notamment que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait "commis une erreur d'appréciation au regard du principe de précaution" en autorisant ce produit le 6 mars 2017.
S'appuyant notamment sur les études du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sur le glyphosate, les juges ont estimé que le Roundup Pro 360 devait "être considéré comme une substance dont le potentiel cancérogène pour l'être humain est supposé".
Le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) avait saisi en mai 2017 la justice pour réclamer le retrait de ce désherbant, utilisé notamment sur les cultures légumières, fruitières et la vigne.
Toujours controversé
Cette décision intervient alors que le débat fait rage en France et en Europe sur la potentielle dangerosité du glyphosate, principe actif du Roundup de Monsanto, filiale depuis 2018 du géant allemand de la chimie Bayer.
En novembre 2017, l'Union européenne avait renouvelé son homologation du glyphosate pour cinq ans, mais le président Emmanuel Macron s'est engagé à le bannir en France d'ici 2021.
afp/lgr