"Nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance", a souhaité le président en s'adressant à 600 maires normands rassemblés dans le gymnase de Grand Bourgtheroulde, dans le département de l'Eure.
Cette première sortie du chef de l'Etat en région depuis un mois se déroule sous haute sécurité: aux cris de "Macron démission", une centaine de "gilets jaunes" s'étaient rassemblés à Grand Bourgtheroulde après avoir réussi à contourner les barrages. Les forces de l'ordre ont fait deux fois usage de gaz lacrymogènes pour les contenir et ont interpellé deux hommes.
"Une chance"
Le chef de l'Etat a nommé publiquement pour la première fois les "gilets jaunes" depuis le début de leur mobilisation, il y a deux mois, en estimant que cette crise était "une chance" pour "réagir plus fort" et continuer à réformer plus profondément.
"Il faut constamment redemander aux gens leur avis. Je ne pense pas du tout que ce soit du temps perdu, que ce soit du temps pour arrêter les réformes car les gens veulent des changements", a-t-il ajouté au cours d'une visite surprise à Gasny (Eure) à la mi-journée.
"J'ai perdu 15% de pouvoir d'achat"
En s'adressant au président, un élu du Conseil municipal a déclaré vouloir "parler au nom de tous les retraités de France", qui "sont les premiers à dépenser pour revaloriser l'économie française". Or "j'ai perdu 15% de pouvoir achat en novembre", a-t-il précisé.
"J'entends votre message, qui a été porté par les gilets jaunes", a répondu le président. Jusqu'à présent, il avait évité de citer dans ses interventions publiques le nom du mouvement qui, depuis la mi-novembre, a bouleversé son agenda et celui du gouvernement.
ats/ebz