"Pour assurer le droit à la légitime défense, moi, en tant que président, je vais utiliser cette arme", a déclaré le chef de l'Etat, désignant le stylo avec lequel il a signé le décret, au cours d'une cérémonie à Brasilia.
Une source ministérielle a déclaré que ce décret entrait en vigueur dès sa signature, sans avoir à être approuvé par le Parlement. Il apporte des modifications assouplissant le "Statut du désarmement" de 2003, qui dressait de nombreuses barrières administratives à la détention d'armes.
"La violence va chuter"
Les critères établis pour qu'une personne puisse justifier de la nécessité d'acquérir une arme ont été considérablement assouplis. Le décret ne porte cependant que sur la détention d'armes et non le port d'armes en dehors du domicile, même si le président Bolsonaro s'est exprimé à plusieurs reprises en faveur de ce dernier, notamment pour les chauffeurs routiers, régulièrement victimes d'attaques armées.
"Vous pouvez être sûr que la violence va chuter", avait affirmé le nouveau président brésilien la semaine dernière, dans un entretien avec la chaîne de télévision SBT.
afp/gma
Plus de 60'000 homicides par an
Le Brésil, plus grand pays d'Amérique latine comptant près de 210 millions d'habitants, est un des plus violents du monde, avec 63'880 homicides par an, soit 175 par jour en moyenne.
Le taux d'homicides est de 30,8 pour 100'000 habitants, soit trois fois supérieur à celui de 10 pour 100'000 considéré par l'ONU comme le seuil de violence endémique.