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Un employé de l'ONU sur trois dit avoir été victime de harcèlement sexuel

L’ONU a rendu public sa première enquête sur le harcèlement sexuel au sein de son organisation. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Un employé de l'ONU sur trois dit avoir été victime de harcèlement sexuel / La Matinale / 1 min. / le 17 janvier 2019
L’ONU a rendu public mercredi sa première enquête sur le harcèlement sexuel au sein de son organisation. Un tiers des employés interrogés ont indiqué avoir déjà fait l’objet d’une forme de harcèlement.

Dans la foulée du mouvement #MeToo aux Etats-Unis, l’ONU avait lancé une plateforme téléphonique anonyme et avait confié une enquête au cabinet privé Deloitte. Les résultats sont comparables à ceux récoltés dans d’autres organisations, selon l'ONU.

Un tiers des employés interrogés - appartenant à 31 entités de l’ONU - ont indiqué avoir déjà fait l’objet d’une forme de harcèlement dans les deux dernières années. La majorité des réponses proviennent des deux principaux sièges à New York et Genève.

Faible taux de réponse

Un peu plus de 30'000 personnes ont répondu aux questions envoyées à l’ensemble du personnel onusien à travers le monde ainsi qu’à ses collaborateurs extérieurs. Un taux de réponse de 17%, relativement faible, mais suffisant selon un haut responsable pour tirer des conclusions: l’ONU a beau être une organisation qui promeut l’égalité, la dignité et les droits de l’Homme, elle n’est pas immunisée contre le harcèlement sexuel.

Ainsi, un tiers des personnes interrogées indiquent avoir fait l’objet d’une forme de harcèlement, soit dans le cadre de blagues déplacées dans la majorité des cas, ou d'incidents plus graves comme des attouchements dans 10% des cas. Les femmes hétérosexuelles entre 35 et 44 ans ont le plus de risque d’être agressées dans leur environnement de travail, où se situe plus de la moitié des incidents reportés.

Dans une lettre qui accompagne le rapport, le secrétaire général Antonio Guterres, qui revendique une tolérance zéro, indique que le chemin est encore long pour faire de l’ONU une organisation exemplaire.

Marie Bourreau/lgr

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