Le nouveau gouvernement minoritaire de centre-gauche comprendra les sociaux-démocrates et les Verts. Il sera soutenue au Riksdag, chambre unique du parlement suédois, par le Centre et les Libéraux - membres de l'opposition lors de la précédente législature - sur la base d'un accord programmatique signé la semaine dernière.
Ensemble, ces quatre partis disposent de 167 sièges sur 349, soit huit de moins que la majorité absolue de 175 mandats. Stefan Löfven a été élu au parlement par 115 voix pour seulement, tandis que 77 députés se sont abstenus et 153 ont voté contre.
Des concessions politiques importantes
En vertu des règles du parlementarisme négatif prévalant en Suède, un gouvernement est élu ou reste en place tant qu'une majorité de députés ne vote pas sa censure. Stefan Löfven a dû faire d'importantes concessions politiques pour débaucher les deux formations de centre droit, qui ont notamment imposé l'assouplissement du droit du travail, la baisse du taux d'imposition pour les hauts revenus et la libéralisation des loyers des logements neufs.
Le gouvernement Löfven II sera l'un des plus faibles qu'ait connu le pays depuis 70 ans, avec seulement 32,7% des suffrages aux législatives du 9 septembre.
Cette alliance permet d'éviter l'entrée de l'extrême droite au gouvernement. Les Démocrates de Suède", parti nationaliste anti-immigration qui joue les trublions entre droite et gauche depuis 2010, étaient arrivés en troisième position avec 17,6% des suffrages.
ats/ther