Un bras de fer s'est d'ailleurs engagé entre les collectivités locales et le gouvernement central au sujet de ces infrastructures, devenues inutiles.
Si le comité d'organisation assure que les Jeux olympiques, qui ont coûté plus de 12 milliards de francs, ont été bénéficiaires, les villes-hôtes sont lourdement endettées. De la piste de descente à l'abandon de la patinoire de hockey inutile, en passant par l'immense patinoire de vitesse désaffectée, les autorités coréennes ne savent pas quoi faire de ces installations.
La province du Gangwon, la plus pauvre de Corée , doit par exemple payer plus de 18 millions de francs d'ici 2022 pour la maintenance d'installations à l'utilité douteuse. Le pays semble donc lui aussi être tombé dans le piège des éléphants blancs, qui définit des réalisations d'envergure s'avérant souvent plus coûteuses que bénéfiques, et dont l'exploitation devient un fardeau financier.
Pas de retombées touristiques significatives
Pour Catherine Germier Hamel, directrice de Millenium Destination, une entreprise basée à Séoul qui participe à des projets touristiques à Pyeongchang, le bénéfice évoqué ne profite pas aux communautés et autorités locales: "Les grand perdants sont la ville et la province qui ont accueilli les JO. On a promis du tourisme aux populations locales, mais c'était une erreur, limite une arnaque (...), il n'y a pas eu de retombées significatives au niveau du tourisme", explique la spécialiste du secteur.
Des problèmes écologiques se sont également rajouter à cette situation compliquée. Une partie de la forêt millénaire du Mont Gariwang avait été détruite pour construire une piste qui n'a servi que durant trois semaines. Les autorités sont revenues sur leurs promesses de la replanter après la compétition et les associations écologistes sont furieuses.
Le bilan reste toutefois beaucoup plus positif sur la scène diplomatique: les Jeux ont permis un rapprochement spectaculaire entre les deux Corées au moment où le dialogue était rompu. Un rapprochement qui continue à se développer, un an après la fin des Jeux olympiques.
Sujet radio: Frédéric Ojardias
Adapation web: Tristan Hertig