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Donald Trump propose un compromis: le mur contre les "dreamers"

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TRUMP / L'actu en vidéo / 1 min. / le 19 janvier 2019
Donald Trump n'entend pas renoncer à exiger le déblocage des 5,7 milliards de dollars qu'il réclame au Congrès pour financer la construction d'un mur à la frontière mexicaine, mais propose en échange de donner son aval à un projet de loi sur la protection des "dreamers".

Le président américain Donald Trump a proposé samedi d'offrir un statut temporaire et des extensions de permis de séjour à environ un million de migrants risquant à terme d'être expulsés des Etats-Unis, en échange du financement par le Congrès de son mur frontalier.

Pas question de renoncer aux 5,7 milliards de dollars qu'il réclame au Congrès pour financer la construction d'un mur à la frontière sud; Donald Trump propose en échange de donner son aval à un projet de loi sur la protection des "dreamers", des sans-papiers arrivés aux Etats-Unis alors qu'ils étaient mineurs, et des titulaires du statut légal temporaire.

Le président américain propose par ailleurs une enveloppe de 800 millions de dollars d'aide humanitaire. Il désire aussi placer 2750 agents des frontières supplémentaires.

Cette offre, faite dans un discours télévisé, vise selon lui à "sortir de l'impasse" du blocage budgétaire des services fédéraux depuis près d'un mois.

Nancy Pelosi rejette la proposition

La présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, la démocrate Nancy Pelosi, a rejeté par avance samedi la proposition que doit faire Donald Trump pour mettre fin au shutdown, la fermeture partielle de l'administration américaine, en la qualifiant d'inacceptable. Le teneur de l'offre avait été dévoilée par la presse.

Le plan du président républicain "ne représente pas un geste de bonne foi pour remettre de la certitude dans la vie des gens," a déclaré Nancy Pelosi. Il est peu probable qu'elle soit adoptée à la Chambre ou au Sénat, a ajouté la présidente de la Chambre des représentants.

Vingt-neuf jours de shutdown

Le bras de fer budgétaire au sujet du mur engagé avec les élus démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, a entraîné la paralysie d'un quart des services publics. Ce shutdown, qui a débuté le 22 décembre, est le plus long de l'histoire des Etats-Unis.

>> Visionner: Aux Etats-Unis, 800'000 fonctionnaires ne reçoivent plus leur salaire depuis un mois :

Aux Etats-Unis, 800'000 fonctionnaires ne reçoivent plus leur salaire depuis un mois
Aux Etats-Unis, 800'000 fonctionnaires ne reçoivent plus leur salaire depuis un mois / 19h30 / 2 min. / le 19 janvier 2019

Donald Trump a laissé entendre à plusieurs reprises qu'il pourrait recourir à l'état d'urgence pour obtenir le déblocage des fonds nécessaires à la réalisation de sa promesse de campagne la plus symbolique.

Stéphanie Jaquet et les agences

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Les hommes du président

Le vice-président Mike Pence, le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mick Mulvaney, et Jared Kushner, gendre et conseiller du président, ont joué un rôle déterminant dans la formulation de cette offre, selon une source proche du dossier.

Des milliers de manifestants pour les droits des femmes

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi aux Etats-Unis pour défendre les droits des femmes rognés selon eux par l'administration de Donald Trump. Les rassemblements marquaient le deuxième anniversaire des grandes manifestations qui avaient marqué l'investiture du président républicain, en janvier 2017.

Les défilés avaient notamment pour thème l'augmentation du salaire minimum, la procréation assistée, la santé et le droit de vote.

La manifestation principale organisée par la "Women's March", association née de la "marche de Washington" originelle, a de nouveau eu lieu dans la capitale américaine.