Les chercheurs ont scruté des centaines de millions les publications sur Weibo, qui est le Twitter chinois. Les auteurs des messages étaient des habitants de 144 villes chinoises.
Grâce à l’élaboration d’un algorithme précis combinant la localisation des individus, la qualité de l’air et le contenu positif ou négatif des publications, les chercheurs sont parvenus à des résultats très nets. Lorsque la qualité de l’air s’améliore, la mauvaise humeur diminue.
Indice de la joie exprimée
Depuis 2012, année où le mécontentement de la population s’est fait particulièrement sentir à Pékin, les autorités sont parties en guerre contre le smog et ses particules fines.
Le lien entre mécontentement social et pollution était donc déjà connu, mais ce nouvel algorithme permet de le mesurer concrètement grâce au développement d’un indicateur complexe: l’indice de la joie exprimée. Ce dernier permet de pondérer le degré de joie ou de morosité contenue dans une courte publication sur internet.
Anticiper les mouvements sociaux
Le responsable de la recherche affirme clairement que cet outil pourrait être utilisé par le gouvernement chinois pour analyser les inquiétudes quotidiennes des citoyens. Les autorités analysent déjà depuis longtemps le contenu des publications sur internet par le biais de leur organe de censure et ce nouvel algorithme pourrait dresser un état des lieux du mécontentement de la population en fonction de thématiques diverses.
Du coup, les mouvements sociaux pourraient être anticipés encore plus facilement.
Michael Peuker/pym